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Tous les fans de Street At à Paris connaissent bien Miss. Tic, c’est une légende dans le domaine. Beaucoup de murs Parisiens sont ornés des superbes illustrations que l’on pourrait classer d’impertinentes et politiques. Durant 35 ans, Miss. Tic a décoré à sa manière une quantité non négligeables de murs à Paris. Aujourd’hui, lundi 23 mai, j’apprend son décès, encore une figure nationale qui disparait…

L’art de la rue a perdu sa pionnière, incontournable de la scène Parisienne de Street Art. Radhia Novat, alias Miss. Tic, a su, au beau milieu des années 80 s’imposer comme la reine du Street Art, elle était une artiste aux allures de vagabonde qui a utilisé les murs de Paris pour créer ou dénoncer. Les critiques visaient souvent le système, le féminisme, le social, etc.  Toutes ses œuvres d’art servaient une colère sociale ou bien souvent les plus belles de ses convictions. Sa spécialité ? Le pochoir, une forme découpée sur laquelle une bombe de peinture viendra uniquement colorer les trous découpés. Miss. Tic s’est éteinte à l’âge de 66 ans, laissant derrière elle une marque gravée dans Paris et son histoire de l’art urbain.

Miss. Tic la princesse-artiste Parisienne

Il n’est pas possible d’habiter la capitale sans avoir au moins croisé une de ces œuvres. Les plus vues sont des silhouettes de femmes super sexy aux longs cheveux noirs, impossible de passer à coter. Son nom d’artiste Miss. Tic vient tout droit des bandes dessinées de la bande à Picsou, référence à la sorcière qui passe son temps à essayer de voler le premier sou gagné de Picsou. Papa immigré Tunisien, maman Normande, Radhia Novat, alias Miss. Tic, se lance dans le développement du graffiti en France. Nous sommes dans les années 80, le Street Art Parisien voit le jour, des artistes émergent et deviennent les meilleurs dans la discipline; Epsylon Point, Jérôme Mesnager, Jef Aérosol, SP-38, Blek le rat…

Miss. Tic nous vient directement du théâtre de rue, sa formation initiale, elle aimait que l’art puisse vivre dans la rue, lieu de partage et d’échanges. Quelques autoportraits suivis de portraits de femmes, le tout sur des pochoirs accompagnés de légendes qui accusent ou rendent grâce. Déjà à cette époque son art été perçu comme une performance ou du spectacle, quelques fois comme un coup d’éclat. Malgré toutes ses années au service du Street Art, Miss. Tic n’a eu aucune exposition muséale, aucune acquisition par l’état, aucune monographie et bien évidement aucune décoration. Je pense sincèrement qu’elle le méritait, peut-être que son décès fera bouger les choses dans l’art urbain. Cet art clandestin, de part sa liberté d’expression ou d’exposition, n’est pas très apprécié des pouvoir publics, le fameux Tag et le pochoir sont tous les deux considérés comme totalement illégaux. En 1997, Miss. Tic est arrêtée pour, je cite, détérioration de biens, puis en 2000 quand elle a du s’acquitter d’une amende de 22 000 Francs soit presque 3500 Euros aujourd’hui…

Du théâtre de rue au Cinéma

Dans les années 2000, Miss. Tic passe de l’artiste marginale à superstar du Street Art, ce qui lui offre une reconnaissance beaucoup plus vaste. Grâce à cette renommée, elle se met à exposer dans quelques galeries comme Art to be, la galerie Brugier Rigail, la galerie Perahia, la galerie Bertheas, etc. Au même moment, elle intéresse aussi les plus grandes marques de mode de l’époque, Kenzo ou Louis Vuitton avec qui elle a collaboré. Quelques années plus tard, en 2007 elle passe du côté du cinéma en signant l’affiche du film de Claude Chabrol, La fille coupée en deux. Après ça, en 2011 c’est la reconnaissance publique qui l’invite à créer des timbres pour La Poste, inspirés de ses pochoirs. Pour finir, en 2013 la ville de Montpellier lui demande de concevoir le design de sa 5ème ligne de tramway.

Quelques-unes des œuvres de Miss. Tic sont entrées dans les collections du Victoria & Albert Museum de Londres et du Fonds d’art contemporain de la ville de Paris. Pour Paris ses pochoirs sont devenus iconiques et continueront à poétiser les rues de la capitale. Pour ceux qui ne connaissaient pas Miss. Tic, je vous laisse en sa compagnie, un interview qu’elle a donné à la galerie Sakura. Par ici pour visiter le Site officiel de Miss. Tic .

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